Célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse
Cette année, le thème retenu pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse, « L’information comme bien public », souligne la valeur incontestable d’une information vérifiée et fiable. Il appelle l’attention sur le rôle essentiel que jouent les journalistes libres et professionnels dans la production et la diffusion de ces informations, en luttant contre les fausses informations et autres contenus préjudiciables.
Il y a aujourd’hui 30 ans, des journalistes, des rédacteurs en chef et des éditeurs de toute l’Afrique se rassemblaient pour rédiger un appel en faveur de la liberté de la presse : la Déclaration de Windhoek sur le développement d’une presse africaine indépendante et pluraliste. Cette déclaration historique visait à faire de la libre circulation de l’information un bien commun – un objectif toujours d’actualité.
Depuis 1991, le paysage de l’information a connu des changements considérables, notamment avec l’arrivée d’Internet et des médias sociaux. Des possibilités inouïes s’offrent à présent à nous pour nous exprimer, nous tenir informés et communiquer avec les autres. Mais nous devons également faire face à la montée de la désinformation et des discours de haine, au bouleversement des modèles économiques des médias et à la concentration du pouvoir entre les mains d’un petit nombre de sociétés privées.
En RDC, l’ONG Journaliste en Danger (JED) a tracé un bilan peu obscur quant au respect de la liberté de presse sous le mandat du Président Félix Tshisekedi.
Alors que le Président Tshisekedi avait promis dans l’une de ses sorties médiatiques de faire de la presse le véritable “quatrième pouvoir”, JED dit avoir déjà enregistré 228 cas d’atteintes à la liberté de la presse sur l’ensemble du territoire national dont 47 cas depuis le début de cette année 2021.
D’après JED, parmi les 47 cas d’atteintes à la liberté de la presse enregistrés au courant de l’année 2021, 14 sont des journalistes ayant reçu des menaces directes ou indirectes pour des raisons professionnelles, 11 sont ceux qui ont été interpellés, c’est-à-dire détenus pendant moins de 48 heures, 9 journalistes agressés ou torturés dans l’exercice de leur profession, 7 autres journalistes incarcérés pendant plus de 48 heures, 5 cas des censures ou d’entraves à la libre circulation de l’information ainsi qu’un Journaliste porté disparu.
Face à ce qui précède, JED a lancé un appel pressant pour des réformes de la loi sur la presse et de faire de la lutte contre l’impunité une priorité.
Il convient de signaler que dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF, la RDC occupe la 149ième place sur 180 pays, soit une place de plus par rapport à l’année 2020 où elle a occupé la 150ième position.
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