Les journalistes Camerounais dans le viseur de la loi anti-terroristes :: CAMEROON
Le droit d’accès à l’information est un droit fondamental
Reste que certains journalistes à l’instar de Theodore Ntetmen de Info Tv maintiennent que la question du droit d’accès à l’information est un des enjeux majeurs du XXIème siècle, de par la transformation profonde de nos sociétés grâce à la révolution numérique. Pour lui, il y a beaucoup à faire pour renouer la confiance entre les citoyens et les institutions, la transparence de l’information semble tout à fait être un des moyens pour y arriver.
Dans un contexte général de défiance vis-à-vis de nos représentants, ceux-ci doivent donc, selon plusieurs hommes de médias, dépasser les simples mots et passer aux actes. Il faut les convaincre que, les espérances s’étant largement exprimées, ils doivent se responsabiliser. La défiance dont ils sont victimes délite plus largement la confiance des citoyens envers la démocratie. Il faut convaincre les citoyens que se battre pour ce droit sera à terme bénéfique pour notre système politique.
Me Julio Koagne, avocat au barreau du Cameroun, souligne que l’État, à travers le préfet du département du Ndé, n’a rien fait pour favoriser l’accès des journalistes aux sources d’informations. Le juriste précise qu’il est important de rappeler que la loi aujourd’hui n’est pas suffisante et ne permet pas un accès à l’information comme il le faudrait. En France par exemple, il existe la commission d’accès aux documents administratifs (Cada).
Elle peine encore à faire ouvrir certain documents demandés par les citoyens, par faute de moyens humains. Et non par manque de volonté politique comme au Cameroun. « Ici, chez nous, l’État ou ses démembrements ne cessent de briller par le management de l’opacité. Les journalistes comme des citoyens n’ont pas facilement accès à l’information. Il faut sans cesse rappeler aux autorités étatiques que le droit d’accès à l’information est un droit fondamental non seulement pour les journalistes, mais aussi pour les citoyens. Il constitue l’un des fondements de la démocratie pluraliste », conclut Me Julio Koagne.
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