Presse en RDC : réviser la loi de 1996 en intégrant la composante média numérique et avoir la loi sur l’accès à l’information, sont notamment les priorités du ministre Patrick Muyaya

Le ministre de la communication et des médias, Patrick Mayaya a pris part à la cérémonie organisée à Kinshasa à l’occasion de la journée internationale de la presse. Cette journée est célébrée sous le thème : “L’information comme bien Public”.

En marge de cette commémoration, Patrick Muyaya a donné ses deux principales priorités en tant que ministre de la communication et des médias. Il s’agit de la révision de la loi de 1996 portant exercice de la liberté de la presse afin que cette dernière prenne en compte les médias numériques. Et d’adoption et la promulgation de la loi sur l’accès à l’information soit adoptée au parlement et promulguée par le Chef de l’État.

“C’est la révision de la loi de 1996 portant exercice de la liberté de la presse parce qu’il faut prendre des composantes notamment votre média (médias en ligne), il faut aussi voir comment les médias ont évolué 25 ans depuis l’avènement des nouvelles technologies et nouveaux médias, le secteur est en permanence en évolution. Et puis nous avons cette loi d’accès à l’information qui aujourd’hui dans une société où le peuple est de plus en plus exigeant, le peuple veut la transparence, nous avons l’obligation de préparer nos structures à être en mesure de mettre à la disposition de la population de l’information. Voilà un peu et pour le reste dans le cadre des concertations que nous aurons avec les organisations professionnelles on établira un calendrier pour le faire avancer.”

En réaction au Tableau sombre présenté par JED (Journaliste en Danger) avec des interpellations, des arrestations et des pressions sur les journalistes, le nouveau patron de la communication et médias a rappelé que le métier de journaliste ne se pratique pas toujours avec des facilités. Il s’est porté garant de suivre de près ce dossier.

“Vous savez que le journalisme est un métier qui ne s’exerce pas dans la facilité partout mais le meilleur rempart du journaliste c’est le professionnalisme parce que malheureusement l’intolérance existe, je ne pense que l’intolérance ici est portée par le pouvoir public. L’intolérance est portée par les extrémistes. Moi, je me porterai comme garant pour suivre tous ces cas et pour être en mesure que le journaliste ne soit pas brimé parce qu’il a fait son travail. Mais ça signifie aussi qu’en amont il faut qu’il y ait plus de responsabilités et nous verrons comment renforcer les structures de régulation et d’auto-régulations pour avoir des journalistes professionnels”, a ajouté Patrick Muyaya.

Après cette partie officielle, les échanges se sont poursuivis autour de plusieurs thématiques avec des intervenants différents. Les exposés portent notamment sur l’information comme bien public à l’heure du Coronavirus avec le Professeur Jean Chrétien Ekambo ; l’information journalistique face à la flambée des plateformes numériques avec Patient Ligodi, Directeur Général de ACTUALITE.CD ; l’activité journalistique à l’ère du numérique : Nouvelles habitudes, nouvelles pratiques avec le Professeur Kitumu Mayimona.

Trésor Elumbu