RDC: l’instauration du RAM est une violation de la liberté d’expression et du droit d’accès à l’information, selon le “Collectif 24”
L’organisation de la défense de droit d’accès à l’information (Collectif 24) affirme que le service de Registre des appareils mobiles (RAM) lancé le 24 septembre dernier par l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARTPC) pour identifier les appareils mobiles et lutter contre le vol, la contrefaçon des appareils et leur mauvaise qualité de communication en RDC, risquerait de porter un coup contre la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information.
« La mise en place de cette nouvelle taxe, ne fera que réduire le nombre d’utilisateurs des télécommunications en RDC et contribuera à renforcer le fossé numérique. En effet, l’accès aux services des télécommunications deviendra de plus en plus cher pour le paisible citoyen déjà touché par la crise économique actuelle. La mise en place de ce service aura une incidence négative pour les opérateurs de la téléphonie mobile, car leur chiffre d’affaires connaîtra une baisse sensible avec la réduction du nombre des abonnés. Le secteur risquerait de subir une stagnation avec notamment la réduction des investissements. Ce qui ne manquera pas également de toucher négativement le PIB national », affirme le Collectif 24 dans un communiqué.
Selon cette organisation, l’enregistrement à ce service, assorti d’une taxe d’un à sept dollars l’an à percevoir par l’autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPTC), est une contrainte de plus pour le citoyen pauvre, malgré les avantages que ce service pourrait offrir.
Cette décision de la mise en place du RAM découle de l’arrêté ministériel du 10 juin 2020 du Ministre des postes, téléphones et nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il concrétise le Décret n°20/005 du premier ministre du 09 mars 2020, modifiant et complétant le Décret n° 012/15 du 20 février 2012.
Collectif 24
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