110 cas d’attaques contre les journalistes et les médias enregistrés en 2021 selon l’ONG JED et COLLECTIF 24
L’ONG Journaliste en danger (JED et COLLECTIF 24) a enregistré au moins 110 cas d’attaques diverses contre les journalistes et les médias en RDC au cours de l’année 2021, indique un rapport de cette structure, intitulé «Mauvais temps pour la presse en République démocratique du Congo (RDC)».
Ce rapport est publié en marge de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, célébrée le 2 novembre de chaque année.
Selon COLLECTIF 24, plus de la moitié des cas d’atteintes à la liberté de la presse, soit 51%, touche à la sécurité physique des journalistes, et est constitué des menaces notamment des miliciens ou des militants politiques, qui précèdent parfois les assassinats, des agressions physiques, contraignant des journalistes à vivre dans la clandestinité, loin de leurs maisons et de leurs familles pour échapper à la mort.
Analysant la situation actuelle de la liberté de la presse en RDC et en vue de répondre aux attentes urgentes de la presse, cette organisation a sollicité au gouvernement de mettre en œuvre quelques actions, dont la réforme du cadre légal répressif actuel, à savoir, la loi n°002 du 22 juin 1996, portant modalités de l’exercice de la liberté de la presse, en consacrant la dépénalisation des délits de presse afin que les journalistes puissent exercer sereinement et librement leur indispensable rôle de quatrième pouvoir.
Journaliste en danger souhaite aussi voir la RDC dotée d’une loi d’accès à l’information qui fera obligation à tous les mandataires publics de publier toutes les informations d’intérêt général, non couvertes par le secret, pour des raisons de sécurité nationale.
Notons que mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes constitue l’un des enjeux les plus pressants pour garantir la liberté d’expression et l’accès à l’information pour tous les citoyens. Entre 2006 et 2020, plus de 1.200 journalistes ont été tués dans le monde et près de 9 cas sur 10 n’ont pas été élucidés.
Les journalistes appelés à travailler dans le respect du code d’éthique et des lois du pays
Par ailleurs, l’asbl ‘‘Journalistes pour le droit humain’’ (JDH) a, dans un dans un communiqué, appelé les professionnels des medias de la RDC à travailler en tout professionnalisme, dans le respect du code d’éthique des journalistes congolais et les lois du pays.
Pour cette organisation, la Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes est célébrée dans un contexte particulier en RDC, marqué notamment par la pandémie de la Covid 19 qui a secoué la situation sanitaire sur toute l’étendue de la République, l’état d’urgence dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, les pressions politiques pour l’organisation des élections en 2023 ainsi que les intimidations et menaces dont les journalistes congolais font l’objet.
Faisant allusion au rapport de « Journaliste en danger » qui dénombre 110 cas d’attaques des journalistes et des médias, JDH dit joindre sa voix à celles d’autres organisations pour dénoncer cette situation qui paralyse le travail des professionnels des médias en RDC.
Il recommande, à cet effet, au Gouvernement congolais de protéger tout journaliste œuvrant dans ce pays, à travers la dépénalisation de délit de presse et de doter le pays d’une loi d’accès à l’information afin de mettre fin à l’impunité des crimes que subissent les journalistes en RDC.
Notons que, Journalists for Human Rights (Journalistes pour le droit humain) est une organisation non gouvernementale de droit canadien qui travaille pour le développement des médias à travers le monde.
Collectif 24
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