Afrique : accès à l’information, Unesco Afrique Centrale renforce la connaissance de médias, jeunes et sociétés civiles !
Le Bureau de l’Unesco Afrique centrale a organisé une conférence régionale par visio-conférence le 28 octobre 2020. Cette conférence a porté sur l’accès à l’information ainsi que sur l’éducation aux médias et à l’information. Cette conférence intervenait dans le cadre de la journée internationale de l’accès universel à l’information et de la semaine de l’éducation aux médias. A cette occasion, le représentant de la RDC a axé son message sur l’implication de la société civile pour que cette loi soit enfin votée au parlement.
L’objectif de cette rencontre virtuelle visait à mesurer l’impact de la promotion de stratégies de diffusion et d’accès à l’information, et de ses implications dans tous les secteurs de la société ; de mener une réflexion sur les défis rencontrés, les effets attribuables au contexte de la Covid-19 et les leçons apprises.
Aussi, stimuler l’implication de jeunes, pour une meilleure gestion de l’information et une bonne application de politiques d’accès à l’information afin de rendre les pays de la sous-région plus résilients et émergents.
En RDC, Henri Longendja, Secrétaire Exécutif du Collectif 24, a partagé l’expérience de cette organisation de la société civile dans la lutte pour faire voter la loi sur l’accès à l’information.
D’après lui, le droit d’accès est prévu dans la constitution de la République démocratique du Congo dans son article 24 mais il n’est pas vraiment d’application. Alors que c’est un besoin de la population. D’où il est important que l’Etat se dote d’une telle loi. C’est ce qui justifie le combat que ne cesse de mener sur tous les fronts la société civile.
Parmi les actions menées par cette ONG, souligne Henri Longendja, le Collectif 24 a écrit le premier texte. Il a sensibilisé les acteurs politique en leur proposant ce texte qui fut endossé par le sénateur Claude Nyarugabo. Ce projet de loi fut voté en 2015 au Sénat et renvoyé à la chambre basse pour une deuxième lecture. Mais depuis que la loi a été sous examen dans une des commissions, rien n’a évolué jusqu’à la fin de la législature.
Défis à relever dans le combat de la loi sur l’accès à l’information
Plusieurs défis sont à relever, a indiqué le Secrétaire Exécutif du Collectif 24, dans ce combat.
1° Appropriation : les politiques, les jeunes et autres couches de la société doivent s’approprier cette loi. Car dans un pays où on ne sait pas recadrer l’information, c’est une bombe à retardement. Il a cité le cas des intox et même de fuites de documents sensibles sur les réseaux sociaux.
2° Moyens matériels :
Cette ONG est sur tous les fronts mais se sent limité, faute de moyens techniques, financiers. Avec le soutien d’un des partenaires, le Collectif 24 a pu organiser de Hackathon avec des jeunes sur ce sujet. Il a tout un programme mais il lui manque les moyens pour le réaliser.
3° La décision du gouvernement sur le RAM
Le gouvernement congolais à travers son ministère de PTNTIC veut combattre les téléphones contrefaits. Ce qui n’est pas mauvais en soi, précise le Secrétaire Exécutif du Collectif 24. Mais le seul bémol est qu’il veut bloquer les téléphones contrefaits alors que la majorité de congolais ne possède pas de bons téléphones. Cette situation risque d’empêcher certains d’accéder à l’information.
L’une des recommandations de cette ONG est que ce projet de loi soit inscrit parmi les matières à traiter au cours de cette législature.
Elle a aussi demandé à l’Unesco de pousser les Etats pour que cette loi soit votée dans tous les pays où il n’en est pas encore le cas.
Enfin, elle a suggéré la mise en place d’un cadre régional où l’on va débattre de ce sujet car sans information, il n’y a pas une bonne gouvernance.
Collectif 24
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