Accès à l’information : les députés nationaux invités à voter la proposition de loi
Kinshasa, 11 août 2024 (ACP).- L’insertion de la proposition de loi d’accès à l’information à la session de septembre 2024 à l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, a été préconisée dimanche, lors d’un entretien avec l’ACP à Kinshasa, en vue de permettre aux députés nationaux de voter ce texte de loi.
« Nous plaidons auprès des députés nationaux pour qu’ils puissent voter lors de la session de septembre, la proposition de loi d’accès à l’information », a déclaré Henri Longendja, secrétaire exécutif de l’Asbl ‘‘Collectif 24’’, une plateforme de la société civile. « La loi d’accès à l’information est un outil efficace dans la lutte contre la corruption, car elle ouvre une révolution dans le pouvoir décisionnel pour faciliter l’accès pour tous à des données enregistrées par les services publics et d’alerter à temps réel, le cas de détournement de deniers publics », a-t-il ajouté. D’après Henri Longendja, cette loi permettra de rendre obligatoire le devoir de redevabilité, poussant ainsi les détenteurs du pouvoir décisionnel de beaucoup réfléchir avant de poser certains actes.
Par ailleurs, M. Longendja a annoncé le projet de création par le ‘‘Collectif 24’’, d’une application pour lutter contre la corruption. La mise en place de cette application qui est corolaire au vote de la proposition de loi d’accès à l’information, devra débuter parles services publics des secteurs des finances, de l’éducation et de la passation des marchés publics.
« Il sera question dans l’application d’intégrer les services publics exerçant dans le domaine des finances publiques par exemple dans un premier temps, l’éducation et la passation de marchés publics, c’est là où il y a beaucoup de cas de corruption. Tout sera produit dans le système et l’application aura un algorithme de vérification de dépenses et un marquage de toutes les anomalies dans la chaines comme un lancer d’alerte », a-t-il expliqué.
L’application, a-t-il dit, sera équipée de trois tableaux, à savoir le rouge pour indiquer les fautes graves liées aux passations de marchés, l’orange pour indiquer le dérapage pas trop importants et le vert pour le marché public ou les dépenses qui respectent les normes et surtout là où il n’y a pas de problème. « Ceci permettra d’assurer un suivi ponctuel et d’alerter en temps réel donc, ça va nous faire exploiter la loi sur le numérique et le coupler avec le droit d’accès à l’information », a noté Henri Longendja. ACP/
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