Journée mondiale des droits de l’homme : le secrétaire exécutif du Collectif 24 alerte sur l’urgence d’un véritable droit à l’information en RDC
À l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme célébrée chaque 10 décembre, le secrétaire exécutif du Collectif 24, Henri Christin Longendja, tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur l’état préoccupant du droit d’accès à l’information en République démocratique du Congo. Pour ce défenseur des droits humains, ce droit fondamental demeure « théorique » dans le pays, malgré son importance cruciale pour la démocratie.
Dans un entretien accordé en marge des commémorations, Longendja rappelle que l’accès à l’information constitue « l’oxygène du développement ».
« L’information, c’est la vie. Celui qui n’a pas l’information n’a pas la vie. L’information, c’est le pouvoir, c’est le tout », insiste-t-il, estimant qu’en priver un citoyen revient à porter atteinte à son humanité : « Lorsque l’on vous confisque l’information, on viole votre droit fondamental. »
Une loi attendue… mais constamment bloquée
Au cœur de sa dénonciation se trouve la loi sur l’accès à l’information, promise depuis des années mais jamais adoptée.
Selon lui, chaque session parlementaire répète le même scénario : la loi est annoncée, inscrite à l’ordre du jour, puis oubliée. Une attitude qu’il qualifie de « supercherie politique », privant ainsi le peuple congolais d’un instrument essentiel pour contrôler l’action publique, lutter contre la corruption et renforcer la gouvernance.
Un droit fondamental encore inopérant
Pour le secrétaire exécutif du Collectif 24, le problème n’est pas d’ordre technique, mais profondément politique.
« Le droit d’accès à l’information pose problème en RDC. Bien qu’étant un droit fondamental, il n’est pas effectif dans notre pays », déplore-t-il.
Cette absence de transparence entraîne, selon lui, confusion, désinformation, méfiance envers les institutions et faible participation citoyenne.
Un appel clair à la responsabilité des autorités
À l’heure où le monde réaffirme l’universalité des droits humains, Longendja appelle les autorités congolaises à lever les obstacles qui entravent l’accès libre à l’information.
« L’information est le mercure de la gouvernance », rappelle-t-il, soulignant qu’aucune démocratie moderne ne prospère dans l’opacité.
Alors que la RDC commémore la Journée mondiale des droits de l’homme, le message du Collectif 24 résonne avec force : garantir les droits humains implique d’assurer au citoyen son droit de savoir, de comprendre et de participer pleinement à la vie publique.
Reste désormais à savoir si les dirigeants transformeront leurs promesses en actes concrets.
C24
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